Pourquoi goVan?
Je pratique la vie en van depuis plus de 20 ans en France, en Allemagne et aux Etats-Unis. A cette époque, le mot « vanlife » n’existait pas encore. Maintenant que le phénomène vanlife prend de l’ampleur et commence à arriver chez nous, j’ai eu l’idée de créer ce blog pour:
- Vous décrire les nombreux bénéfices de la vanlife et le bonheur qu’elle procure
- Vous montrer que tout le monde, vous y compris, peut profiter de la vanlife
- Vous partager mes expériences les plus marquantes en vanlife et ma passion pour ce mode de vie
Depuis de nombreuses années je m’intéresse aussi au développement personnel (self-improvement en anglais). J’ai découvert que la vanlife était particulièrement propice au développement personnel. C’est donc l’orientation que je souhaite donner aux articles publiés ici.
Pour que vous en sachiez un petit peu plus sur moi-même, d’où je viens et comment je suis arrivé à pratiquer la vanlife, je vous raconte mon histoire (résumée) ci-dessous.
Mon histoire en Van…
En 1997, j’habite et travaille à Heidelberg en Allemagne. J’ai 31 ans, je suis célibataire et libre, mon travail d’ingénieur m’apporte une certaine aisance financière. J’apprécie les voitures de sport, j’ai donc coutume de prospecter les vendeurs de voitures d’occasion de la ville, qui ne manquent pas au pays de l’automobile !
Le hasard me conduit à passer devant un revendeur qui propose également des camping-cars, et je me sens irrésistiblement attiré par un poids-lourd « Clou 570 » de Niesman-Bischoff. Je vais le visiter plusieurs fois, et mon attirance ne fait que se renforcer.
Pourtant, je n’achèterai finalement pas ce modèle mais son « grand-frère », un Clou 670F découvert un peu plus tard par petites annonces de magazine (l’internet n’est pas encore très répandu à l’époque). Il est vendu par un concessionnaire Munichois, à plus de 300km de ma ville. Après l’avoir vu une seule fois je craque et dépose un chèque pour le réserver.
Il faudra le concours d’un ami rencontré sur Internet, lui-même possesseur d’un Clou 570, pour aller le chercher à Munich et le ramener à Heidelberg. En effet je ne possède pas encore le permis poids-lourd. Cela me demandera pas mal d’efforts et plusieurs mois pour l’obtenir (je le passe en France et dois apprendre pour cela toute la réglementation applicable aux chauffeurs routiers, il n’existe en effet pas de catégorie spécifique « camping-cars poids lourds »…).
Une fois le permis en poche, je décide de libérer mon appartement et d’habiter dans le Clou. Pour cela je loue un emplacement dans un camping longue durée situé à une dizaine de kilomètres de Heidelberg. Bien que les conditions de confort ne soient pas les mêmes que celles d’un appartement (particulièrement l’hiver, très sévère dans cette région), je ne regrette pas une seule seconde ma décision.
Le Clou devient ma maison. Une maison fixe malheureusement car je ne peux pas le sortir facilement de son emplacement, le chemin d’accès étant trop étroit pour ce modèle de 2.50m de largeur. Mais cela ne fait rien, je profite de cette vie plus proche de la nature (une rivière coule quelques mètres derrière, c’est une vallée encaissée au milieu de forêts).
Après plus d’un an de cette vie, je dois démissionner de mon emploi et revenir en France pour me rapprocher de ma fille qui vient de naitre. Avec le Clou bien sûr ! Mais tout ne se passe pas comme prévu, et je me retrouve seul après une séparation conflictuelle. Etant plusieurs mois sans emploi, je pars visiter la France avec le Clou. C’est alors que je prend conscience du potentiel de la vanlife pour surmonter une épreuve, retrouver le moral et se reconstruire psychologiquement.
Après quelques mois je suis contacté spontanément par un chasseur de tête américain pour une proposition de poste aux Etats-Unis en Caroline du Nord. Une opportunité qui ne se refuse pas. Je revends le Clou en Allemagne avant de m’expatrier de nouveau.
A Raleigh en Caroline, après environ 1 an, le virus de la vanlife me reprend et me conduit à acheter un van de type Roadtrek 210, beaucoup plus petit que le Clou. En effet je souhaite privilégier la mobilité et la facilité de parking. Je l’utiliserai pour de multiples voyages, notamment un roadtrip de plusieurs mois où je descends toute la côte Est jusqu’au bout de la Floride, Key West.
Après 2 années aux USA un épisode dépressif sévère m’oblige à revenir m’installer en France, j’ai revendu le Roadtrek. Je retrouve du travail en 2003 en région parisienne.
De 2003 à 2017 je ne possède plus de camping-car, toutefois je continue de voyager avec celui de mes parents (à qui j’ai transmis le virus et qui possèderont successivement plusieurs intégraux de marque Le Voyageur).
Mais ces quelques voyages par an ne me suffisent pas. Je commence en 2017 à prospecter de nouveau, je recherche cette fois un modèle allemand « vintage » des années 80 assez rare en France, le Hobby 600. Le hasard (ou la providence ?) fait que je tombe quelques semaines plus tard sur un vendeur parisien qui propose justement ce modèle, en bon état général et avec peu de kilomètres. Je ne réfléchis pas longtemps et l’achète.
Je l’utilise depuis le week-end, pour de courts séjours ou des vacances, seul ou en famille. Dès que la température et le temps le permettent, adieu Paris et bonjour la campagne!
Pourquoi la vanlife fait partie de ma « mission de vie » :
- Absolument rien ne me prédisposait à ça. Je n’avais jamais utilisé un camping-car de ma vie ni connu une seule personne qui en possède un. L’attirance est apparue de manière spontanée et surprenante. A cette époque j’étais attiré par les Porsche, mais ce désir irrépressible de camping-car est venu surpasser l’envie des voitures de sport. Cette attirance, parfois mise en sommeil après mes changements de pays, s’est toujours rappelée à moi spontanément.
- Pour chacun des 3 modèles achetés personnellement, l’Univers m’a facilité les choses de manière surprenante. En me permettant de trouver très rapidement le modèle exact que je recherchais et en me fournissant les appuis nécessaires à son acquisition. En région parisienne l’idée d’acheter un camping-car paraissait saugrenue, étant donné l’impossibilité de le garer. L’Univers m’a permis de trouver une solution grâce à des entreprises de gardiennage situées dans l’Oise au nord de Paris. Il m’a donné de découvrir par la même occasion le merveilleux Parc naturel régional du Vexin Français qui constitue une destination parfaite pour le week-end.
- La vie en van me procure un sentiment de profond bien-être, une paix et une sérénité intérieure que je ne retrouve nulle part ailleurs. Malgré le confort sommaire, j’y suis parfois plus heureux que dans ma belle maison avec jardin! Chaque fois que je suis parti pour de longues durées (plusieurs mois), les circonstances extérieures seules ont fait que je doive mettre un terme à ce voyage. Sans ces circonstances, les voyages auraient pu se prolonger sans limitation de durée.
- Un dernier signe étonnant : c’est justement lors d’un court séjour en camping-car dans le Vexin que j’ai pris conscience de cette « mission de vie ». J’effectuais une randonnée pédestre autour de la ville de Marines. En pleine campagne, perdu sur un chemin de terre entre champs et forêts je vécus ce moment rare où tous les éléments du puzzle semblent se mettre en place. Je lève alors les yeux pour regarder au loin en direction du prochain tout petit village (Neuilly-en-Vexin). Qu’est-ce que je vois alors ? Un camping-car profilé garé au fond d’un jardin…